Zurich augmente les taxes d’études pour les étudiant-e-s étranger-ères

La nouvelle est tombée jeudi : le conseil d’état zurichois a décidé d’augmenter les taxes d’études pour les étranger-ères. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Au lieu de 1600 francs de taxe actuellement, nos camarades étranger-ères qui entreprennent des études à Zurich devront débourser 2400 francs. Ceci fait passer la surtaxe pour les étranger-ères de 200 à 1000 francs et donc du simple au…quintuple ! Cela créera une différence d’un millier de francs entre les taxes des étudiant-e-s étranger-ères et celles des étudiant-e-s suisses, dont le montant actuel est de 1400 francs.

L’augmentation ne concerne pour l’instant que les étudiant-e-s en Bachelor, les prétendant-e-s étranger-ères au master sont donc épargné-e-s, mais pour combien de temps ?

Et cela ne suffit apparemment pas à certains, puisque l’UDC et le PDC zurichois proposaient une augmentation de 5000 à 6000 francs estimant qu’actuellement les étranger-ères se font « offrir une formation coûteuse » par la Suisse (Le Temps, 11.11.2010).

La FAE se positionne clairement contre l’augmentation des taxes d’études pour les étranger-ères cette dernière créant une inégalité de traitement entre les Suisses et les étranger-ères violant de ce fait gravement le principe de non-discrimination, qui est l’une des valeur que la FAE défend depuis toujours et qui devrait être la préoccupation de tout-e-s. De plus, selon l’Unes, d’importantes inégalités sociales résultent de cette augmentation puisque la sélection n’est plus en rapport avec les capacités intellectuelles des étudiant-e-s, mais en fonction de leur capacité financière et celle de leurs parents.

Dans le contexte actuel, cette décision du conseil d’état zurichois est grave. Est-ce le début d’un déferlement d’augmentation de taxes qui va toucher toute la Suisse ?

En regard de la situation des étudiant-e-s anglais-e-s, victimes d’un doublement voire d’un triplement de leur contribution financière pour leurs études, nous sommes en droit de nous demander si la Suisse n’est pas en train de suivre le même chemin…

VC