Soutien au maintien de la session d’examens d’août en Faculté des Sciences sociales et politiques (SSP)

La Fédération des associations d’étudiant-e-s (FAE) déplore fortement les discussions actuelles d’une partie du corps professoral visant à supprimer la session d’examens d’août de la Faculté des SSP. Cette modification ne permettrait plus aux étudiant-e-s de passer des examens d’entrée, d’en rattraper, de les répartir en deux sessions ou de soutenir leur mémoire au mois d’août.

La session d’août est indispensable aux étudiant-e-s pour de multiples raisons. Citons par exemple la flexibilité nécessaire à la communauté estudiantine, qui est la plupart du temps obligée de travailler à côté du cursus d’études pour (sur)vivre, parfois dans des conditions précaires. Une flexibilité nécessaire également pour les étudiant-e-s avec des responsabilités familiales, pour les imprévus de santé, etc. Supprimer entièrement la session d’automne reviendrait donc à priver certain-e-s étudiant-e-s de la possibilité de travailler pour lutter contre leurs conditions de précarité et à allonger leurs études inutilement, retardant par ailleurs leur entrée sur le marché du travail. Cela impliquerait de plus certainement des échecs plus fréquents pour les étudiant-e-s déjà précarisé-e-s ou dans des situations de vie particulières, allant donc à l’encontre des objectifs d’égalité des chances promus par l’Université de Lausanne et le Département de formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC).

Précisons également qu’une telle décision concerne et affecte en premier lieu les étudiant-e-s, mais sera pourtant prise au Conseil de Faculté, lequel ne compte que 12 voix étudiantes pour 44 membres. Les étudiant-e-s n’ont par ailleurs pas été consulté-e-s concernant cette proposition de suppression.

En tant que faîtière des associations d’étudiant-e-s, nous nous efforçons de garantir l’égalité des chances entre les étudiant-e-s et de nous élever contre tout atteinte à celle-ci. L’Université de Lausanne dans son ensemble doit garantir l’accès à la formation supérieure dans des conditions satisfaisantes et s’opposer à des pratiques risquant de précariser encore les personnes devant fournir toujours plus d’efforts pour finir leur cursus.

Pour ces raisons, nous nous opposons vivement à la suppression d’août et soutenons la mobilisation du 12 décembre 2019. 

Lausanne, le 11 décembre 2019