FAQ

Cette semaine, on vote à l’Unil! Vous recevez beaucoup d’informations sur un sujet plutôt complexe. Du côté de la FAE, on entend beaucoup de questions de la part des étudiant-e-s. On vous répond ici :

Le FSE, c’est quoi ?

Le FSE a pour but d’aider les étudiant-e-s en situation financière particulièrement difficile à travers une aide ponctuelle de CHF 580.- par année et par étudiant-e.

Pourquoi un montant maximal de CHF 580.-?

Lors de la création du Fonds de solidarité étudiant, la FAE a décidé de fixer la limite maximale du montant par rapport au prix de la taxe d’études. D’ailleurs, les trois quarts des aides octroyées concernent le payement desdites taxes.

Alors pourquoi le modifier à CHF 500.-?

Lors des deux dernières années académiques, le budget prévu a été largement dépassé, forçant l’organe législatif de la fédération à bloquer celui-ci au mois de février 2018, suite à une grave crise de liquidités.
Avec un budget fixe de CHF 45’000.- par année, attribuer un montant maximal de CHF 500.- au lieu de CHF 580.- permettra d’aider au minimum 16% d’étudiant-e-s en plus. Concrètement, cela veut dire qu’une vingtaine d’étudiant-e-s supplémentaires pourront profiter d’une aide financière certes réduite, mais d’une aide quand même. Sans aucune garantie d’augmentation du budget alloué au FSE, la FAE a pris la décision de proposer un montant moins élevé à un plus grand nombre d’étudiant-e-s.

Qui a pris cette décision de baisser le montant ?

Le législatif de la FAE, composé de 52 personnes (26 étudiant-e-s membres d’associations facultaires, et 26 personnes tirées au sort parmi la communauté estudiantine).

Pourquoi ne pas augmenter le budget annuel?

En douze ans, le budget du FSE est passé de CHF 5’000.- à CHF 45’000.- par année, devenant ainsi le dossier prioritaire de la FAE en termes d’investissement tant financier qu’humain.

De plus, la FAE est active sur plus d’une vingtaine de dossiers, comme l’aide au recours aux examens, le soutien aux associations, mais également plus largement sur le sujet de la précarité étudiante, sur lequel la fédération travaille assidûment depuis de nombreuses années. Le devoir de la FAE est de représenter l’ensemble de la communauté estudiantine, soit plus de 14’000 étudiant-e-s. Malgré l’importance qu’elle accorde à la précarité étudiante, la FAE ne peut pas se permettre d’allouer une partie encore plus importante de son budget et de son temps à ce fonds, au détriment de l’ensemble de la communauté qu’elle représente.

Enfin, la FAE n’est pas le service social de l’Unil mais s’inscrit dans une logique de subsidiarité aux aides sociales du canton et de l’université. Elle constitue le dernier échelon des services d’aide pour les étudiant-e-s en difficulté financière.

Baisser le montant, n’est-ce pas laisser de côté le problème de la précarité étudiante?

La FAE a estimé qu’il était plus égalitaire de rendre le fonds disponible au plus grand nombre, se rendant bien compte que le montant de CHF 80.- n’est pas une somme négligeable selon la situation de chacun-e. Il s’agit de préciser que la décision était très difficile à prendre, mais qu’une majorité claire des délégué-e-s a estimé que modifier le montant maximal était une meilleure solution que de priver complètement certain-e-s d’une aide conséquente de CHF 500.-.

 

Alors que fait concrètement la FAE contre la précarité étudiante?

La FAE travaille depuis plusieurs années avec le SASME, la Direction de l’UNIL et l’Office cantonal des bourses d’études (OCBE) pour prévenir et contrer la précarisation des étudiant-e-s de l’université. Ces efforts ont d’ailleurs porté leurs fruits. Pour ne citer que quelques exemples, une motion portée par la FAE visant à corriger un calcul discriminatoire envers certain-e-s boursiers/ères a été acceptée à l’unanimité par le Grand Conseil Vaudois au printemps 2018. De plus, les critères d’octroi du SASME ont été élargis afin de décharger le fonds FSE. La FAE a par ailleurs récemment acquis une place au sein de la commission des cas dignes d’intérêt (CDI) de l’OCBE.

De plus, et contrairement à ce qui a été dit à de nombreuses reprises, l’OCBE a quasiment complètement résorbé les retards de ces deux dernières années, et a engagé du personnel en suffisance pour traiter correctement les dossiers.

Pourquoi ne pas demander plus de fonds à l’université?

Il est nécessaire de préciser que les règlements de la FAE sont distincts de ceux du SASME et de l’Unil. Si une somme supplémentaire pouvait être reçue d’une quelconque instance, cela risquerait d’amoindrir l’indépendance de la FAE concernant l’utilisation de son budget. Il est pourtant fondamental que celle-ci continue de gérer ses fonds et de prendre ses décisions de manière autonome : c’est pourquoi la demande de subvention de CHF 50’000.- obtenue le semestre dernier par la FAE de la Fondation «Le Foyer universitaire», afin de combler sa perte financière due à l’explosion du budget FSE, doit rester exceptionnelle.

Pourquoi les membres de SUD-EP ont décidé de mener une action contre la FAE ?

Bonne question. SUD-EP et la FAE défendent les intérêts et les droits des étudiant-e-s. Si nos moyens d’action sont différents, nos objectifs sont bien semblables. Le syndicat n’a jamais cherché à nous rencontrer pour trouver des solutions avec nous. C’est à présent une campagne contre le Bureau de la FAE qui est menée, et qui ne concerne plus directement la question de vote. De plus, la FAE ne cherche pas à modifier la question de vote. En baissant le montant de CHF 580.- à CHF 500.-, le législatif de la FAE s’est bel et bien posé la question de savoir s’il valait mieux donner un peu moins à plus de personnes, ou accorder plus à moins d’étudiant-e-s. Rien ne garantit qu’une somme supplémentaire pourrait être accordée pour ce fonds, ni que le Bureau de la FAE pourrait gérer correctement une telle augmentation de demandes.

En résumé, il s’agit de savoir s’il est préférable de proposer un montant plus élevé à moins d’étudiant-e-s, ou inversement d’accorder un montant moins élevé à plus de personnes. Malheureusement, à l’heure actuelle, la FAE ne voit pas comment augmenter le budget alloué au fonds sans mettre en péril ses autres activités ou son indépendance.

En votant OUI, le montant maximal octroyable par le fonds FSE sera modifié, passant de CHF 580.- à CHF 500.-.
En votant NON, le montant maximal octroyable par le fonds FSE restera inchangé, soit CHF 580.- par personne et par année académique.
Dans les deux cas, le budget n’est en rien modifié, restant à 45’000 CHF pour l’année académique en cours.

Des question supplémentaire, n’hésitez-pas à contacter le secrétariat de la FAE !