Depuis le temps qu’on le sentait venir, cette fois c’est fait : la classe politique s’attaque aux étudiant-e-s résidant à l’étranger. Parce que l’innovation sans frontières c’est un joli concept, mais qu’il ne faudrait pas être trop égalitaire non plus.
Le président de l’EPFL en rêvait, Roger Nordmann l’a fait : tripler les taxes d’études pour les étudiant-e-s résidant à l’étranger dans les écoles polytechniques, et indexer celles pour les résident-e-s suisses sur l’inflation. Que ce projet encore à l’étude ait été déposé par un parlementaire socialiste témoigne de l’ampleur du tour de force idéologique opéré ces dernières années sur les questions de formation. Nos fières élites de tous bords ont trouvé un nouveau moyen de nouer la rhétorique nationaliste avec leur vision élitiste et individualiste de la société.